Compagnie Marguerite

Créée fin 2022 à Perros-Guirec, la compagnie Marguerite souhaite porter la question de l’héritage et de ce qu’il transmet et cela en interrogeant les jeunesses – ce dont elles héritent et ce qu’elles construisent -, nos rapports aux territoires, nos histoires familiales, mais aussi en questionnant ce qui enraye les transmissions, ce qui détourne d’une lignée, ce qui déconstruit les schémas, ce qui rend libre. La compagnie Marguerite s’intéresse notamment à la jeunesse adolescente (ainsi que pré- et post-adolescente) que ce soit dans sa source d’inspiration pour créer et ainsi parler d’elle mais aussi dans le fait d’aller à sa rencontre en lui adressant ses spectacles et en poursuivant les échanges et rencontres au-delà des représentations ou plutôt à travers les spectacles (que ce soit par des projets d’actions culturelles en marge du processus de création de la compagnie ou par des rencontres autour des représentations). De la même manière, la compagnie Marguerite s’intéresse également aux personnes âgées, à ce qu’elles ont à transmettre. En effet, quel que soit le public visé, la compagnie Marguerite cherche à faire trace, à faire mémoire, à relier les publics et les différentes réalités. Le projet artistique de la compagnie Marguerite cherche à réunir différentes pratiques – musique, art plastique et visuel, art dramatique… – au service du texte, plaçant ainsi ce dernier au centre de la recherche, comme un point de départ à tout projet. La compagnie Marguerite situe son travail de création à un endroit hybride où des partitions sont à inventer entre différentes pratiques cherchant à faire vibrer les mots, à les rendre audibles, à créer des accès vers la poésie, à organiser contrastes et ruptures, à ne jamais se contenter du sens ; aller entre les mots, au-delà du texte. La compagnie Marguerite inscrit ainsi l’écriture du texte de théâtre comme base du processus de création, mettant ainsi à l’honneur l’écriture contemporaine. Le travail d’écriture de Pauline Guillerm se construit à partir de rencontres et d’entretiens – de différentes réalités sociales – ce qui a mené à l’écriture de plusieurs de ses textes à partir de la trajectoire des jeunes primo-arrivants en France ou autour des témoins des attentats du 13 novembre 2015. S’ajoutent des rencontres en résidence autour de la parole d’habitants et d’habitantes de territoires spécifiques dans leurs liens aux paysages qui offrent une matière première à l’écriture. Ce qui qualifie la démarche de Pauline Guillerm est de faire advenir la fiction, de raconter des histoires à partir de cette multitude de points de vue qui lui sont donnés à entendre ; d’envisager l’endroit où ces trajectoires de vie rejoignent son endroit d’écriture ; et de ne cesser de donner la parole pour qu’émerge de la fiction, l’altérité si nécessaire à la pensée, à la narration, à l’émancipation.
Vidéos